Moyen Âge et Renaissance

La Chute des damnés

Dirk Bouts
Vers 1450 ou 1468

La figuration des damnés entassés au milieu de créatures démoniaques est courante au XVe siècle pour représenter l’Enfer. Le peintre innove en l’associant avec la représentation de divers sévices, tels que ceux décrits dans le Purgatoire de saint Patrick, texte qui relate le voyage du chevalier Owein au Paradis et en Enfer. Il y associe l’idée de la chute, rendue encore plus lisible par la composition, construite autour d’une ligne verticale. Dans la moitié inférieure de l’image, les damnés, malmenés par les monstres, s’enfoncent dans les profondeurs de la terre. Le magma de corps confondus traduit parfaitement l’aspect terrible de la scène.

Le contraste visuel avec le panneau très clair du Paradis, par le même artiste, est accentué par une palette radicalement différente : ici les tonalités brunes et grises, et dans une moindre mesure les tons froids dominent. Chef-d’œuvre de l’artiste, cette vision surnaturelle a sans doute inspiré les œuvres très suggestives de Jérôme Bosch.

L’Enfer et Le Paradis sont peut-être les volets d’un triptyque représentant le Jugement dernier. Ils ont parfois été identifiés à des éléments d’une composition réalisée pour l’hôtel de ville de Louvain en 1468, bien que les dimensions des panneaux ne correspondent pas avec celles décrites dans les archives…

N° d’inventaire : P 1808

Détail 1 : Chacun des détails de l’œuvre a fait l’objet d’une grande attention de la part du peintre. L’anatomie des corps souffrants, les textures des écailles des monstres et leurs yeux luisants sont figurés avec précision, rendant encore plus palpable l’horreur de la scène sous nos yeux.

Détail 2 : La douleur des personnages au sein du brasier se manifeste dans leurs attitudes et leurs visages grimaçants. La vivacité des flammes est rendue au moyen d’une peinture très opaque, de même que les yeux des démons, ce qui permet de créer des contrastes saisissants.

La Chute des damnés
La Chute des damnés

La figuration des damnés entassés au milieu de créatures démoniaques est courante au XVe siècle pour représenter l’Enfer. Le peintre innove en l’associant avec la représentation de divers sévices, tels que ceux décrits dans le Purgatoire de saint Patrick, texte qui relate le voyage du chevalier Owein au Paradis et en Enfer. Il y associe l’idée de la chute, rendue encore plus lisible par la composition, construite autour d’une ligne verticale. Dans la moitié inférieure de l’image, les damnés, malmenés par les monstres, s’enfoncent dans les profondeurs de la terre. Le magma de corps confondus traduit parfaitement l’aspect terrible de la scène.

Le contraste visuel avec le panneau très clair du Paradis, par le même artiste, est accentué par une palette radicalement différente : ici les tonalités brunes et grises, et dans une moindre mesure les tons froids dominent. Chef-d’œuvre de l’artiste, cette vision surnaturelle a sans doute inspiré les œuvres très suggestives de Jérôme Bosch.

L’Enfer et Le Paradis sont peut-être les volets d’un triptyque représentant le Jugement dernier. Ils ont parfois été identifiés à des éléments d’une composition réalisée pour l’hôtel de ville de Louvain en 1468, bien que les dimensions des panneaux ne correspondent pas avec celles décrites dans les archives…

N° d’inventaire : P 1808

Détail 1 : Chacun des détails de l’œuvre a fait l’objet d’une grande attention de la part du peintre. L’anatomie des corps souffrants, les textures des écailles des monstres et leurs yeux luisants sont figurés avec précision, rendant encore plus palpable l’horreur de la scène sous nos yeux.

Détail 2 : La douleur des personnages au sein du brasier se manifeste dans leurs attitudes et leurs visages grimaçants. La vivacité des flammes est rendue au moyen d’une peinture très opaque, de même que les yeux des démons, ce qui permet de créer des contrastes saisissants.

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