Peintures XVIe - XXIe siècles

Autoportrait

Émile Bernard
1901

Émile Bernard explore ses états d’âme à travers la peinture. Entre 1886 à 1941, il peint son autoportrait presque chaque année. Après une décennie passée au cœur des avant-gardes, de 1880 à 1890, pendant laquelle il côtoie les artistes du groupe de Pont-Aven, et participe au Salon des Artistes indépendants et aux trois premières expositions des "Peintres impressionnistes et symbolistes", il traverse ensuite une période plus sombre. Le décès de son ami Van Gogh en 1890 l’attrista tellement qu’il fit organiser une exposition de ses œuvres dans une galerie parisienne dont il grava lui-même l’affiche. Une première.

Dédaigné par la critique et fâché avec Paul Gauguin à qui l’on attribue la seule paternité du style symboliste, Émile Bernard choisit de s’exiler au Caire. Il y restera une dizaine d’années. De cet éloignement résultera une profonde transformation de sa peinture. Impressionnisme, néo-impressionnisme, pointillisme, Émile Bernard explore les voies de la modernité jusqu’à parvenir à une simplification extrême des formes, qui allait donner le « cloisonnisme ».

Buste de trois-quarts, épaule jetée en avant mettant en valeur la blouse de peintre, décor intérieur sobre, dépouillé, le peintre ne s’encombre d’aucun détail superflu. Son front est large, cerclé d’une abondante chevelure tirant sur le roux, tout comme sa moustache et son bouc. Son regard introspectif suggère une certaine inquiétude, un esprit tourmenté. Il se place au centre de son art.

Émile Bernard revient à un certain classicisme, lassé des querelles qui ont agité le petit monde des artistes d’avant-garde. Il trace un sillon personnel, qui combine l’héritage des maîtres et l’audace de l’art moderne.

N° d’inventaire : D. 997-2-1

Autoportrait
Autoportrait

Émile Bernard explore ses états d’âme à travers la peinture. Entre 1886 à 1941, il peint son autoportrait presque chaque année. Après une décennie passée au cœur des avant-gardes, de 1880 à 1890, pendant laquelle il côtoie les artistes du groupe de Pont-Aven, et participe au Salon des Artistes indépendants et aux trois premières expositions des "Peintres impressionnistes et symbolistes", il traverse ensuite une période plus sombre. Le décès de son ami Van Gogh en 1890 l’attrista tellement qu’il fit organiser une exposition de ses œuvres dans une galerie parisienne dont il grava lui-même l’affiche. Une première.

Dédaigné par la critique et fâché avec Paul Gauguin à qui l’on attribue la seule paternité du style symboliste, Émile Bernard choisit de s’exiler au Caire. Il y restera une dizaine d’années. De cet éloignement résultera une profonde transformation de sa peinture. Impressionnisme, néo-impressionnisme, pointillisme, Émile Bernard explore les voies de la modernité jusqu’à parvenir à une simplification extrême des formes, qui allait donner le « cloisonnisme ».

Buste de trois-quarts, épaule jetée en avant mettant en valeur la blouse de peintre, décor intérieur sobre, dépouillé, le peintre ne s’encombre d’aucun détail superflu. Son front est large, cerclé d’une abondante chevelure tirant sur le roux, tout comme sa moustache et son bouc. Son regard introspectif suggère une certaine inquiétude, un esprit tourmenté. Il se place au centre de son art.

Émile Bernard revient à un certain classicisme, lassé des querelles qui ont agité le petit monde des artistes d’avant-garde. Il trace un sillon personnel, qui combine l’héritage des maîtres et l’audace de l’art moderne.

N° d’inventaire : D. 997-2-1

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