Peintures XVIe - XXIe siècles

Honfleur, ou L’Embouchure de la Seine

Gustave Courbet
Vers 1841

Précoce pour certains, d’autres penchent plutôt pour la date de 1859, lorsque Courbet effectue son premier séjour à la ferme Saint Siméon près de Honfleur et où il fait la connaissance d’Eugène Boudin. Cette seconde hypothèse parait tout à fait plausible et voici pourquoi.

Il faut imaginer les deux comparses plantant leur chevalet côte à côte, face à l’estuaire, devant ce panorama qui déroule devant leurs yeux des ciels chargés et des flots bleus-verts  aux reflets changeants. Comble de l’amitié, il se pourrait que ce petit paysage soit en fait une coproduction des deux artistes ! Voici en effet ce que déclare Eugène Boudin dans une lettre : « Que le musée de Lille est beau ! (…) Je l’ai fréquenté autrefois. J’aurais plaisir à revoir un petit Courbet, paysage avec la mer, dont le fond m’appartient » !

Boudin était surnommé le roi des ciels. Ici, la matière est fluide et lumineuse, les nuages cotonneux et mobiles. La palette des blancs est rehaussée d’un gris discret qui annonce un changement de temps. Le reste du paysage est animé de buissons plantés dans un sol sableux, qui mettent à distance l’horizon placé très haut dans la toile. Les petits personnages, anecdotiques, disparaîtront ensuite des marines de Courbet. Les petits voiliers sont des indicateurs d’échelle qui apportent de la profondeur à l’ensemble.

Multipliant les séjours en Normandie mais aussi dans le midi sur les rives de la Méditerranée, Courbet s’émancipe progressivement de ses modèles pour accueillir dans ses nombreux paysages de mer, la liberté et la modernité qu’on retiendra de lui.

L'info en plus: le tableau fut donné au musée en 1861 par un amateur qui l’avait acquis directement auprès de l’artiste.

 

Honfleur
Honfleur, ou L’Embouchure de la Seine

Précoce pour certains, d’autres penchent plutôt pour la date de 1859, lorsque Courbet effectue son premier séjour à la ferme Saint Siméon près de Honfleur et où il fait la connaissance d’Eugène Boudin. Cette seconde hypothèse parait tout à fait plausible et voici pourquoi.

Il faut imaginer les deux comparses plantant leur chevalet côte à côte, face à l’estuaire, devant ce panorama qui déroule devant leurs yeux des ciels chargés et des flots bleus-verts  aux reflets changeants. Comble de l’amitié, il se pourrait que ce petit paysage soit en fait une coproduction des deux artistes ! Voici en effet ce que déclare Eugène Boudin dans une lettre : « Que le musée de Lille est beau ! (…) Je l’ai fréquenté autrefois. J’aurais plaisir à revoir un petit Courbet, paysage avec la mer, dont le fond m’appartient » !

Boudin était surnommé le roi des ciels. Ici, la matière est fluide et lumineuse, les nuages cotonneux et mobiles. La palette des blancs est rehaussée d’un gris discret qui annonce un changement de temps. Le reste du paysage est animé de buissons plantés dans un sol sableux, qui mettent à distance l’horizon placé très haut dans la toile. Les petits personnages, anecdotiques, disparaîtront ensuite des marines de Courbet. Les petits voiliers sont des indicateurs d’échelle qui apportent de la profondeur à l’ensemble.

Multipliant les séjours en Normandie mais aussi dans le midi sur les rives de la Méditerranée, Courbet s’émancipe progressivement de ses modèles pour accueillir dans ses nombreux paysages de mer, la liberté et la modernité qu’on retiendra de lui.

L'info en plus: le tableau fut donné au musée en 1861 par un amateur qui l’avait acquis directement auprès de l’artiste.

 

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