Peintures XVIe - XXIe siècles

Marchand arabe présentant une jument

Théodore Chassériau
1853

En fait, sept années se sont passées depuis son retour d’Algérie. En 1846, Chassériau est invité par le calife de Constantine, Ali ben Ahmed. La conquête française du pays est en cours et le calife s’est rangé aux côtés des français. Au cours de son voyage, Chassériau réalise des dizaines de dessins et d'aquarelles où il représente les populations locales, qui le séduisent par leurs coutumes et leur apparence exotiques.

De retour à Paris, il produit toute une série de petits tableaux comme celui-ci, qui se vendent facilement depuis que l’orientalisme est à la mode. La fascination pour l'Orient connait effectivement un essor tout particulier au XIXe siècle. Depuis la campagne d'Egypte de Bonaparte (1798-1801), et l'implantation des puissances européennes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les artistes se voient ouvrir les portes d'un monde et d’une culture qui restaient jusque-là difficilement accessibles. L’Orient se révèle comme le lieu de l'exaltation des sens, et l'Antiquité, référence commune à tous les peintres de culture classique, semble ressusciter sous leurs yeux. Comme ce fut le cas pour Eugène Delacroix au Maroc, ce voyage a transformé la peinture de Chassériau. Il est fasciné par la lumière, la somptuosité des décors naturels, les costumes traditionnels.

Chassériau choisit une composition en frise, qui se déroule à l’horizontale. Au centre, un cheval noir magnifique dont la robe brille. L’animal est encadré par un groupe de personnages discutant entre eux. Autour d’eux, une femme porte une cruche sur la tête, une autre serre son enfant dans ses bras. La vie s’écoule paisiblement dans la brume de chaleur d’un midi africain.

L’émotion du voyageur est intacte. Chassériau offre un visage pittoresque, sans doute idéalisé, du pays qu’il a découvert quelques années plus tôt et qui fut pour lui l’occasion d’un véritable choc esthétique. L’arrière-plan idéologique et militaire qui justifiait la présence française dans ces pays du continent africain est totalement absent de cette vision d’un Orient fantasmé.

N° d‘inventaire : P. 1710

Marchand arabe présentant une jument
Marchand arabe présentant une jument

En fait, sept années se sont passées depuis son retour d’Algérie. En 1846, Chassériau est invité par le calife de Constantine, Ali ben Ahmed. La conquête française du pays est en cours et le calife s’est rangé aux côtés des français. Au cours de son voyage, Chassériau réalise des dizaines de dessins et d'aquarelles où il représente les populations locales, qui le séduisent par leurs coutumes et leur apparence exotiques.

De retour à Paris, il produit toute une série de petits tableaux comme celui-ci, qui se vendent facilement depuis que l’orientalisme est à la mode. La fascination pour l'Orient connait effectivement un essor tout particulier au XIXe siècle. Depuis la campagne d'Egypte de Bonaparte (1798-1801), et l'implantation des puissances européennes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les artistes se voient ouvrir les portes d'un monde et d’une culture qui restaient jusque-là difficilement accessibles. L’Orient se révèle comme le lieu de l'exaltation des sens, et l'Antiquité, référence commune à tous les peintres de culture classique, semble ressusciter sous leurs yeux. Comme ce fut le cas pour Eugène Delacroix au Maroc, ce voyage a transformé la peinture de Chassériau. Il est fasciné par la lumière, la somptuosité des décors naturels, les costumes traditionnels.

Chassériau choisit une composition en frise, qui se déroule à l’horizontale. Au centre, un cheval noir magnifique dont la robe brille. L’animal est encadré par un groupe de personnages discutant entre eux. Autour d’eux, une femme porte une cruche sur la tête, une autre serre son enfant dans ses bras. La vie s’écoule paisiblement dans la brume de chaleur d’un midi africain.

L’émotion du voyageur est intacte. Chassériau offre un visage pittoresque, sans doute idéalisé, du pays qu’il a découvert quelques années plus tôt et qui fut pour lui l’occasion d’un véritable choc esthétique. L’arrière-plan idéologique et militaire qui justifiait la présence française dans ces pays du continent africain est totalement absent de cette vision d’un Orient fantasmé.

N° d‘inventaire : P. 1710

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