Histoires secrètes

Hauts en couleur

Les lustres de Gaetano Pesce, 1997

Vous ne pouvez pas les rater ! Deux grosses bulles de savon multicolores vous accueillent dans le hall du musée. Mais que font ces créations, gigantesques et exubérantes, dans un lieu du XIXe siècle ?


Tout commence dans les années 1990. Les deux architectes responsables des travaux de rénovation du musée, Ibos et Vitart, trouvent que le hall est sacrément morne. Il faut quelque chose de neuf et de marquant pour égayer cela ! Et tout commence par l’éclairage...

Pour trancher avec l’architecture plus classique du musée des Beaux-Arts, les architectes demandent à un designer italien, Gaetano Pesce, d’imaginer une œuvre contemporaine. En arrivant dans le hall, il y découvre les deux grandes ouvertures circulaires, appelées oculi. Depuis la création du musée, elles permettent de faire descendre la lumière du premier étage jusqu’au rez-de-chaussée. Pesce décide que c’est là qu’il insérera ses créations.

Il imagine deux lustres colorés. Deux lustres qui ne peuvent être que monumentaux, puisque les oculi font sept mètres de diamètre ! Mais ne vous fiez pas à leur apparente légèreté… chacun pèse plus de trois tonnes ! Et pour cause : le matériau principal employé ici est le verre. A eux deux, les lustres sont composés de plus de 12 000 tuiles en verre coloré. Il fallut d’ailleurs près de six mois pour toutes les fabriquer et les agencer sur l’ossature en métal.

Étonnants dans ce bâtiment ancien, ces deux gigantesques lustres contemporains sont aujourd’hui devenus les symboles du musée. Spectaculaires, non ?

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